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Châtenoy dans le Loiret (45260)

La place de Châtenoy depuis 1813

La place se définit par rapport à l’église, dont le chœur constitue la plus ancienne construction du bourg (XIème siècle), et l’axe de circulation nord-sud, qui est devenu l’actuelle départementale 948. Elle est traversée par l’axe de circulation ouest-est, de Chicamour à Vieilles-Maisons. Elle domine la rive nord du Huillard. La plus ancienne représentation de la place dont nous disposions est l’image qu’en donne le cadastre de 1813.

L’église, avec sa sacristie vers le sud, plus courte mais avec un caquetoir, est totalement entourée par le cimetière : toute mort est une mort chrétienne. Un calvaire le confirme au sud de la place. Les alignements de façades correspondent en gros à la situation actuelle. La seule nuance se situe dans l’angle sud-ouest : la voie vers la forêt et Bouzy, c’est notre chemin de l’étang dont la levée permet une traversée de la vallée même par temps humide. La parcelle 161 correspond à un relais de poste. Les façades tournées vers la place correspondent très souvent à des commerces ou à des ateliers d’artisans.

Avec la photographie, l’imagination a moins besoin de travailler. Commerces et ateliers sont bien là. Dans l’angle de la route de Bellegarde, chez Blondeau, on loge toujours à pied et à cheval mais le tombereau qui peut circuler au milieu de la chaussée est obligé de cohabiter avec une des premières voitures automobiles. La nouvelle route est tracée, depuis les années 1850, grossièrement délimitée par des pavés de calcaire formant caniveau et des trottoirs. Sable, gravillons, cailloux sont les matériaux de la route et de la place.

La nef de l’église a été allongée (en 1861-62) en même temps que le cimetière était transféré à son emplacement actuel. Des arbres ont poussé, librement ou de façon bien organisée comme devant l’ancien presbytère, sur la gauche. Une borne protège des roues de charrettes l’épicerie du coin dont le mur a été annexé par une des premières traces publicitaires, le chocolat Menier. Aucun poteau dans le paysage.

Sous cet autre angle de la place, on voit que le clocher a maintenant un petit voisin, sous la forme du monument aux morts. A la différence des images précédentes, nous sommes donc après 1920. Tous les grands arbres ont été abattus et des haies aménagées, vers et autour du monument. Des poteaux de bois sont apparus. Depuis 1911, Châtenoy dispose d’un poste téléphonique qui sert, au départ, pour toute la population. L’électricité arrivera par la route de Lorris dans les années 30.

Une vue aérienne permet d’observer la place dans son ensemble. Les poteaux de béton, le goudron montrent qu’on veut du solide. A noter, au nord de l’église, la salle des fêtes, baraquement arrivé d’Orléans et monté au début des années 50 et qui tiendra jusque dans les années 80. La place est un espace vide, sans aucune vie. On y circule ou on y stocke des matériaux.

Plan du bourg actuel, La place est toujours aussi vide, mis à part quelques places de parkings.

Le projet d’aménagement conçu par votre Conseil municipal. Limitation de l’espace goudronné afin de réduire la possibilité de stationnement des camions. Occupation du sud de la place par des parkings contrôlés et création d’un espace repos avec des bancs devant l’église. Déplacement du monument aux morts à l’arrière de l’église pour la mise en valeur des deux édifices. Si le budget le permet, construction d’un caquetoir, qui servira de halte aux piétons et aux cyclistes de passage.